Pardonner : Rendre la part, sans excuser
- Absalon Laetitia

- 4 août
- 2 min de lecture
Et si pardonner n’était pas fait pour l’autre, mais pour vous ?
Et si pardonner, ce n’était pas excuser… mais décider de ne plus porter ce qui ne vous appartient plus ?
On confond souvent pardonner avec excuser.
Comme si accorder son pardon effaçait l’acte, validait ce qui a été fait.
Pourtant, pardonner n’est pas cela.
Pardonner, c’est rendre la part.
La part de poids que nous continuons de porter.
C’est décider de ne plus s’encombrer de ce qui nous relie encore à la douleur.
Non pour l’autre. Mais pour soi.
Le pardon : une libération intérieure, pas une réconciliation imposée
Le pardon n’est pas une demande extérieure.
Il ne dépend pas d’excuses reçues, ni de la reconnaissance du “bourreau”.
Il ne s'agit pas de “faire la paix” à tout prix.
C’est un acte intime, un geste intérieur qui nous libère du lien de souffrance.
Comme le dit Eva Kor, survivante de l’Holocauste, qui a témoigné de son propre chemin de pardon :
“Je pardonne, non pas pour excuser, mais pour me libérer.”
Elle explique que le pardon lui a permis de reprendre le pouvoir sur son propre destin, de sortir du rôle de victime.
Pardonner, c’est quitter le triangle dramatique :
Le bourreau, la victime, le sauveur.
C’est sortir de ce jeu de rôles, pour reprendre son espace d’être.
Le pardon : un deuil, un rythme propre à chacun
Pardonner n’est pas un processus linéaire.
C’est un deuil.
Le deuil d’une attente : que les choses auraient dû être autrement.
Il n’y a pas de calendrier.
Il n’y a pas d’injonction à aller vite.
Pardonner, c’est aussi oser se libérer de sa propre culpabilité.
Mais cela, c’est un autre chemin qui mérite d’être exploré à part.
Et vous, êtes-vous prêt(e) à rendre la part qui ne vous appartient plus ?

L’exercice du jour : Ho’oponopono - Un souffle pour rendre la part
Je vous propose aujourd’hui un exercice simple, inspiré de la pratique hawaïenne Ho’oponopono.
Prenez quelques minutes, dans le calme.Visualisez la personne, la situation, ou la part de vous-même envers laquelle vous ressentez encore un poids.
Puis, mentalement ou à voix haute, répétez lentement ces quatre phrases :
Je suis désolé(e)
Pardonne-moi
Je te remercie
Je t’aime
Ne cherchez pas à tout ressentir intensément.Laissez les mots résonner.Ce n’est pas un mantra magique, mais un geste d’allègement, qui ouvre une brèche intérieure.
Chaque fois que vous faites cet exercice, vous reprenez un peu plus de votre espace.
Laetitia




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